Vincent Gautier

Septentrion

[Errance photographique et mélancolie nordique.]
Tout part d’un sentiment d'urgence. Une reconversion dans l’écologie.
Tout s’accélère par un concours, une démission, une formation.
Un studio à Valenciennes, pour 7 mois : septembre au septentrion.
Assez rapidement : un décalage d’âge, de motivation, de mode de vie.
Alors, rester impliqué, concentré. Réviser. Et photographier.
Aller et revenir des cours, faire quelques soirées, beaucoup marcher. Marcher pour ne pas tourner en rond, tourner dans la ville pour ne pas penser. Pour fuir le vertige d’avoir démissionné sans savoir où atterrir. Fuir le bourdonnement du frigo, la rouille des plaques électriques. Fuir l’appartement claustrophobique, errer, chercher sans le savoir un écho visuel à ce flottement.
Attendre la liste des postes et ses hasards. Fuir les conflits et tensions, les fixer sur la pellicule.
Errer dans l’inconnu, les inconnus, sans connaître la finalité des images.
Au final : donner forme à une attente.